La photographie

La photographie

8 June 2010

Jeune femme tenant un enfant sur les genoux (daguerréotype, vers 1850) Jeremiah Gurney - Paris, musée d’Orsay © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

La photographie est une technique qui nait en France dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Son principe général est de laisser une impression sur un support en utilisant la lumière. L’image est reçue au fond d’une chambre obscure, boite percée d’un trou et munie d’une lentille. La lentille projette sur le fond de la boite l’image renversée de ce qui se trouve à l’extérieur. On récupère cette image grâce à des substances sensibles à la lumière.

On attribue l’invention de la photographie à Niepce (1765-1833) qui utilise du papier enduit de sels d’argent qui noircissent à la lumière. Il obtient en 1816 la première reproduction d’une image de la nature : une vue depuis sa fenêtre, mais quelques temps après la sortie de la chambre le papier noircit complètement. Niepce arrive à fixer l’image en utilisant une plaque de cuivre enduite de bitume, l’image met plusieurs jours pour se fixer. La plaque est ensuite plongée dans un bain d’essence de lavande qui dissout les parties n’ayant pas ou peu vu la lumière ce qui fait apparaître l’image en négatif. Plus tard, vers 1830 il obtient des positifs sur argent en utilisant des vapeurs d’iode.

Daguerre (1787-1851) perfectionne la technique et invente le « daguerréotype » vers 1837. L’image est toujours fixée sur une plaque de métal mais le temps de pose n’est plus que des quelques minutes ce qui permet de faire des portraits.

L’anglais Talbot (1800-1872) développe un procédé sur papier qui permet d’obtenir de multiples images positives sur papier à partir d'un seul négatif, les images peuvent alors être diffusées à travers albums et revues qui se multiplient dans les années 1850.

Cette technique questionne la capacité de l’art à imiter le réel. Malgré sa précision, la photographie ne copie pas le réel mais l’interprète, elle révèle aussi aux peintres que la perspective et le clair obscur ne sont que des conventions qui n’existent pas dans la nature. Les peintres trouvent alors des cadrages et des angles nouveaux et peuvent se libérer de la tradition de la peinture comme imitation de la nature.

 

 

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