La peinture préhistorique

La peinture préhistorique

8 June 2010

Grotte de Lascaux : un cheval chinois sur la paroi droite du diverticule axial - Italie, Florence, Fratelli Alinari © Archives Alinari, Florence, Dist. RMN / Fratelli Alinari

La peinture préhistorique fut découverte en 1879, par l’archéologue Marcelino de Sautuola dans la grotte d’Altamira en Espagne. C’est le premier ensemble pictural préhistorique important qui ait été découvert et publié. Mais l’attribution des peintures animalières d’Altamira pose question à l’époque car on s’interroge sur l’homme préhistorique et sur ses capacités à produire des œuvres d’art. Ce n’est que beaucoup plus tard, au début du XXe siècle, que l’art pariétal est enfin reconnu et les décors de la grotte espagnole sont datés vers 12 000 ans avant Jésus-Christ.

L’art pariétal regroupe l’ensemble des œuvres réalisées par l’homme sur les parois des grottes ou des abris rocheux, elles peuvent être gravées, sculptées ou peintes. Les premières manifestations artistiques des hommes préhistoriques datent du paléolithique supérieur (de 35 000 ans à 10 000 ans avant Jésus-Christ) qui voit apparaître l’homme moderne (homo sapiens). Dans un premier temps l’homme orne les grottes de gravures schématiques. Les techniques de peintures prennent leur essor durant la période Magdalénienne (de 17 000 à 10 000 avant Jésus-Christ). Les sites les plus célèbres sont situés principalement en France et en Espagne, il s’agit des grottes de Lascaux, Pech-Merle, Font-de-Gaume, Cosquer, Altamira…

La peinture préhistorique est essentiellement animalière, chevaux et bisons dominent mais on trouve aussi cervidés, capridés et mammouths. L’homme se représente très rarement, il semble déguisé comme le « sorcier » des la grotte des Trois-Frères dans les Pyrénées. Les artistes utilisent une palette composée essentiellement de noir, différents ocres et de rouge tirée de divers oxydes (manganèse, fer…). La peinture est appliquée directement soufflée ou estompée et les peintres utilisent les reliefs de la paroi pour donner du volume aux représentations. On ne connaît pas la signification exacte de ces ornements, certains y voient un sens rituel lié à la chasse ou un sens religieux.

 

 

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