Trois questions autour de l'exposition Joyaux

Trois questions autour de l'exposition Joyaux

28 February 2017
Amin Jaffer, commissaire de l'exposition "Des grands Moghols aux Maharajahs, Joyaux de la collection Al Thani" a répondu à nos questions autour de l'exposition qui ouvrira ses portes le 29 mars prochain au Grand Palais.

Ornement de turban (jigha) Inde du Nord, 1675–1750 Or, spinelles, diamants, rubis et émeraude.Tige et revers émaillés. © The Al Thani Collection. Tous droits réservés. Photos : Prudence Cuming Associates Ltd


  • Dans quelles circonstances la collection qui sera présentée au Grand Palais dans quelques semaines a vu le jour ?  
La visite que fit Sheikh Hamad Bin Abdullah Al Thani dans l’exposition Maharajah, The Splendour of India’s royal courts à l’automne 2009, au Victoria and Albert Museum, fut le facteur déclencheur. Très impressionné par l’ensemble des objets présentés, Sheikh Hamad admira tout particulièrement les pièces indiennes qui illustraient l’évolution de la joaillerie de l’époque moghole au début du XXe siècle, un domaine qu’il n’avait pas encore abordé. Moins de six mois plus tard, il avait acquis sa première pièce indienne, posant ainsi les fondations de ce qui devait devenir la plus importante collection de ce type au monde.





 
  • Des collections de bijoux et pièces indiennes d’époque moghole existent déjà dans le monde. En quoi la collection Al Thani se distingue-t-elle ?
Cette collection est unique par la très longue période chronologique qu'elle représente : quatre siècles. Sa diversité est aussi remarquable :  on y trouve à la fois des objets qui firent partie du trésor impérial moghol, mais aussi des chefs-d’oeuvre de joailliers contemporains qui intègrent à leurs parures des pierres anciennes dont la valeur historique est bien connue ou qui puisent leur inspiration dans les formes et les motifs traditionnels de l’Inde.

 
  • Paire de boucles d'oreilles, création JAR, 2010.© The Al Thani Collection. Tous droits réservés. Photos : Prudence Cuming Associates Ltd

    La collection a déjà été l’objet de plusieurs expositions majeures aux États-Unis et en Europe. En quoi l’exposition du Grand Palais va-t-elle se distinguer ? Le public découvrira-t-il des oeuvres récemment acquises et/ou qui enrichiront les connaissances ?

L’exposition parisienne sera incontestablement la plus ambitieuse à tous les égards : par son ampleur, par son contenu et par sa muséographie. Elle permettra au public de découvrir un nombre non négligeable de pièces qui n’avaient jamais été exposées à ce jour.
Des prêts exceptionnels ont également été consentis par le Musée national de l’Ermitage, le Victoria and Albert Museum, la Bibliothèque Nationale, le Metropolitan Museum of Art et la Fondation Cartier. Cette confrontation des oeuvres de la collection Al Thani et de pièces d’importance majeure conservées dans ces institutions prestigieuses soulèvera sans aucun doute d’intéressantes questions et permettra d’éclairer d’un jour nouveau la connaissance du goût, des techniques et l’évolution des formes et des décors dans la joaillerie indienne au cours des quatre siècles évoqués.

 






L'exposition Des Grands Moghols aux Maharajahs. Joyaux de la collection Al Thani

ouvrira ses portes le 29 mars 2017 au Grand Palais, Salon d'Honneur. La billetterie est ouverte



Retrouvez plus d'informations sur l'exposition dans le dossier pédagogique ou sur grandpalais.fr

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