Dico Marie-Antoinette

4 juillet 2012


A

Affaire du collier (l’)

L’affaire du collier est une escroquerie organisée pour voler une parure de diamants d’une grande valeur. Elle se déroule en 1784 et a beaucoup nui à la réputation de Marie-Antoinette, bien malgré elle.

L’objet de cette l’affaire est un extraordinaire collier créé par les joailliers parisiens Bœhmer et Bassenge. Il était composé de perles fines et de 540 diamants de grande qualité. Il pesait plus de 2800 carats et coûtait 1 600 000 livres (environ 8 830 960 euros d’aujourd’hui). Une fortune, même pour une reine ! D’ailleurs, Marie-Antoinette refusa, plusieurs fois, l’achat de ce bijou.

Qui sont les acteurs de cette affaire ? Deux escrocs : Jeanne de Saint-Rémy, comtesse de La Motte et son mari. Ils organisent l’escroquerie pour voler les diamants et les revendre. Une prostituée : Mlle Le Guay d’Oliva. Elle ressemble à la reine. La comtesse l’engage pour se faire passer pour Marie-Antoinette auprès du Cardinal de Rohan. Un intermédiaire naïf : Le cardinal de Rohan-Guéméné, prince évêque de Strasbourg. C’est un homme ambitieux, cousin du roi, mis à l’écart de la cour. Il souhaite regagner les faveurs de la reine et espère devenir un jour ministre du roi.



En résumé, que se passe-t-il ? La comtesse de La Motte connaissant la passion de Marie-Antoinette pour les bijoux, fait croire aux joailliers que la reine souhaite finalement acquérir le fameux collier mais seulement avec l’aide d’une autre personne : un intermédiaire. Le cardinal de Rohan accepte, en toute naïveté, de jouer ce rôle et d’acheter le collier en avançant une partie de l’argent. Mais, l’acquisition du joyau est impossible sans un mot écrit et signé de Marie-Antoinette (un billet). Alors, la comtesse décide d’organiser une rencontre secrète entre la fausse reine (Mlle Le Guay d’Oliva) et le cardinal qui ne se doute de rien. À cette occasion, le faux billet fabriqué par le comte de La Motte (qui a imité l’écriture et la signature de la reine) lui est remis. Rohan achète le collier, le donne à la comtesse qui s’empresse de le démonter et de vendre les pierres précieuses en Angleterre et en Belgique. L’affaire arrive aux oreilles de la reine et du roi lorsque le joaillier impatient réclame le reste de l’argent. Le cardinal de Rohan, la comtesse et le comte sont arrêtés. L’escroquerie est découverte. Lors du procès, en 1786, le premier est innocenté, la deuxième condamnée à la prison à vie et marquée au fer rouge du « V » de voleuse et le troisième, partira aux galères à perpétuité. Mais, le mal est fait, deux ans ont permis aux calomnies de salir l’image de la reine appelée alors « Madame Déficit ».

C

Château de Versailles (le)

Le château de Versailles est une immense résidence royale du XVIIe siècle commandée par le roi Louis XIV. Il est situé dans la ville même de Versailles, à 21 kilomètres à l’ouest de Paris. Il domine un domaine de bosquets, de parterres, de jardins, de bassins, de fontaines et de bâtiments secondaires (l’Orangerie, les Écuries, le Petit et le Grand Trianon, le Hameau de la Reine…). Trois artistes principaux l’ont élaboré : Louis Le Vau, architecte du bâtiment principal, Charles Le Brun, peintre et décorateur des intérieurs, et André Le Nôtre, paysagiste des fameux jardins à la française. Les nouveaux bâtiments, entièrement en pierre taillée, ont été construits symétriquement de part et d’autre d’un ancien bâtiment en brique et en pierre de l’époque Louis XIII. Le style de la nouvelle construction est classique. Les sculptures extérieures et la décoration intérieure sont d’un style baroque. Le château de Versailles a été occupé par trois rois : Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, de 1682 à 1789. En 1837, il est transformé en musée. Aujourd’hui, il est un des lieux les plus visités de France.

Conciergerie (la)

Située sur l’Île de la cité, à Paris, la Conciergerie est le vestige d’un ancien palais royal érigé par le roi Philippe Le Bel, au XIVe siècle. Cette résidence médiévale est transformée en prison au XVe siècle. Elle est alors dirigée par le Concierge qui enregistre les prisonniers et assure l’ordre. De là vient son nom. Cour (la) La cour est un ensemble de personnes qui entoure un roi et une reine. Elles ont les faveurs des souverains. Il s’agit aussi de l’endroit où elles vivent.

Croquer le portrait

Dessiner le portrait d'une personne en quelques coups de crayon.

D

Dauphin (le)

Le dauphin est l’héritier à la couronne de France. Il succède au roi après la mort de ce dernier.

Dauphine (la)

La dauphine est la femme du dauphin, l’héritier de la couronne de France.

E

Étiquette (l’)

L’étiquette est l’ensemble des rituels, des règles mis en place à la cour de Louis XIV, au château de Versailles. La vie du roi et de la reine était organisée du lever au coucher. Chaque moment important (le lever, le dîner qui correspond au déjeuner d’aujourd’hui, la promenade, la chasse, le souper et le coucher) était vécu comme une cérémonie où les gens de la cour et même le public assistaient en respectant certains gestes et paroles fixés par le souverain.

G

Guillotine (la)

La guillotine est un instrument qui servait à couper la tête des condamnés à mort. Elle est composée d’une lame (le couperet) placée à environ 4 mètres de haut qui tombe sur la nuque du condamné dont la tête est placée dans une lunette. En France, en 1789, au moment de la Révolution française, M. Guillotin la propose pour que les exécutions soient moins douloureuses, plus rapides (le système existe déjà dans d’autres pays). Elle est mise au point en 1792 et est placée, à Paris, sur la place de l’Hôtel-de-Ville, en premier, puis sur la place du Carrousel et enfin sur la place de la Révolution (place de la Concorde) où furent exécutés Louis XVI et Marie-Antoinette. Elle est utilisée, pour la dernière fois, en 1977. Depuis 1981, la condamnation à mort est abolie en France.

J

Jardin à la française (le)

Le jardin à la française est un style de jardin qui apparaît en France au milieu du XVIe siècle, inspiré du jardin italien. Les parterres sont très réguliers et s’organisent de façon symétrique les uns par rapport aux autres. Ils sont construits à partir de figures géométriques (carrés, triangles, ronds, demi-cercles…) qui sont tracées et disposées de manière à corriger les perspectives, pour donner l’impression que le jardin est plus grand ou plus petit par exemple. On l’oppose au jardin à l’anglaise. Les jardins à la française des musées nationaux : le jardin du château de Saint-Germain-en-Laye le parc du château de Versailles

Jardin à l'anglaise (le)

Le jardin à l’anglaise est un style de jardin, comme son nom l’indique, d’origine anglaise. Il apparaît au début du XVIIIe siècle. L’idée est d’imiter la nature. Il est donc organisé comme un paysage irrégulier. Les chemins sinueux et cahoteux contournent espaces verts, bois, points d’eau, massifs aux fleurs et plantes variées. On l’oppose au jardin à la française. Les jardins à l’anglaise des musées nationaux : le jardin du Petit Trianon à Versailles le jardin du château de Malmaison le jardin du château de Compiègne

M

Mariage par procuration (le)

Au temps de Marie-Antoinette, le mariage par procuration était un mariage organisé à distance par les familles des mariés. Les époux ne se voient pas. Le but de ce type de mariage est de favoriser l’entente entre deux familles, ou deux pays (entre souverains étrangers), ou de régler des affaires d’argent. La procuration est un papier signé par la personne absente, ou sa famille, qui donne l’autorisation à une autre personne de la représenter. Le mariage par procuration était très souvent un mariage forcé, on dit aussi « arrangé ». Aujourd’hui, en France, ce type de mariage est interdit. Les époux doivent être présents tous les deux et être consentants, c’est-à-dire d’accord.

Monarchie (une)

Une monarchie est un gouvernement dans lequel une seule personne détient le pouvoir d’un pays : le monarque. Ce peut être un roi, une reine, un empereur, une impératrice par exemple. La transmission du pouvoir est généralement héréditaire (des parents aux enfants par exemple) Au XVIIIe siècle, avant la Révolution française, la France est une monarchie absolue, c’est-à-dire que le monarque, le roi, détient seul le pouvoir et décide de tout.

P

Petit Trianon (le)

Le Petit Trianon est un bâtiment du domaine de Trianon situé dans le parc du château de Versailles, près de Paris. Il est construit, entre 1762 et 1768, par le célèbre architecte de l’époque Jacques-Ange Gabriel à la demande de Louis XV pour Madame de Pompadour, sa maîtresse. Celle-ci meurt avant la fin de la construction. Il est inauguré par Madame du Barry, la seconde maîtresse de Louis XV. Louis XVI, juste après son mariage, l’offre à son épouse, Marie-Antoinette, qui le restaure à son goût. Il devient son « Petit Vienne », un endroit où elle peut se réfugier, loin de la cour du château de Versailles.

Place de la Concorde (la)

Située à Paris, dans le 8e arrondissement, la place de la Concorde, est à l’origine la place Louis XV. Elle est bâtie en l’honneur de ce roi de France d’après les dessins de l’architecte Jacques-Ange Gabriel. En 1792, les révolutionnaires français déboulonnent la statue équestre de Louis XV qui s’y trouve et rebaptisent le lieu place de la Révolution. C’est là qu’est dressée la guillotine pour l’exécution de Louis XVI et de Marie-Antoinette. À la fin de la révolution, en 1795, elle est baptisée place de la Concorde, puis sous Charles X, elle devient place Louis XVI jusqu’en 1830, année de la révolution de juillet. Alors, on la renomme place de la Concorde.

Portraitiste (un)

Un portraitiste est un artiste qui dessine, peint ou sculpte avec ressemblance un personnage.

Protocole (le)

Le protocole est un ensemble de règles à respecter dans l’organisation d’un événement, d’une cérémonie, etc.

R 

La Révolution française (la) 

est une période très importante de l’histoire de France qui dure environ 10 ans, de 1789 à 1799 (de la prise de la Bastille à la prise du pouvoir par Napoléon Bonaparte). Une succession d’événements (soulèvement du peuple qui subit trop d’injustice et souffre de disette, réorganisation de la France, exécution du roi et de la reine, Terreur…) met fin à l’ancien régime et à la monarchie absolue pour établir une République (le gouvernement est détenu par plusieurs personnes élues par une assemblée de citoyens). La Révolution française aspire à fonder une société plus juste basée sur la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui donne de nouveaux droits à tous les hommes du pays : l’égalité de tous devant la loi, des libertés comme la liberté d’expression, de réunion, de culte et le droit de propriété.

S

Style baroque

Le style baroque est un style qui s’est développé au XVIIe siècle. Contrairement au style classique, les formes sont plus complexes. Les artistes utilisent la courbe et la contre-courbe en peinture, en sculpture. Les corps présentent des déhanchements sophistiqués, on dit qu’ils sont représentés en "contrapposto". Ils sont enrobés de drapés amples et, en peintures, ont des couleurs chatoyantes.

Style classique

Le style classique prend pour modèle les formes de l’époque antique, grecque ou romaine. En architecture, le plan est symétrique, les façades sont rythmées (répétition d’un même élément, colonne ou fenêtre, sur une surface et avec les mêmes proportions) par un décor de colonnades aux chapiteaux ioniques, corinthiens ou doriques. Les lignes sont droites, parfois arquées. En sculpture, les sujets sont inspirés de la mythologie grecque et romaine et les formes sont simples, bien proportionnées.

T

Terreur (la)

La Terreur est une période de la Révolution française durant laquelle de nombreuses personnes ont été exécutées. Pendant un an (de septembre 1793 à juillet 1794) et pour protéger la jeune République de ceux qui représentent un danger, le gouvernement en place décide d’arrêter tous les suspects et de les guillotiner : Marie-Antoinette, des royalistes (ceux qui soutiennent le roi), des prêtres opposés…. Un des personnages célèbres qui organise la Terreur est Robespierre (Maximilien de Robespierre). Il est à son tour guillotiné par ceux qui souhaitent arrêter cette folie et qui finissent par avoir peur pour leur vie.

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