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L’histoire, la religion, la politique : Niki de Saint Phalle a tiré sur tout ! Dans les années 1960, l’artiste invente les “Tirs”, des œuvres explosives où la peinture jaillit sous l’impact des balles. Des performances spectaculaires, libératrices, et aujourd’hui emblématiques, dont certaines sont à découvrir au Grand Palais. On vous raconte.
Séance de tir de Niki de Saint Phalle, impasse Ronsin, Paris, 26 juin 1961. À gauche : Jean Tinguely
Dans les années 1960, Niki de Saint Phalle met au point une série de performances spectaculaires qui la rendront célèbre : les Tirs. Devant un public médusé, l’artiste vise à la carabine des reliefs de plâtre qu’elle a confectionnés à la main. À l’intérieur, elle y a caché des poches de peinture, des bombes de couleur et même des produits alimentaires. À chaque coup de feu, les sachets éclatent, libérant des flots de couleurs. Les “tableaux-tirs” dégoulinent alors de peinture, transformant la toile en champ de bataille et renversant les codes de la peinture traditionnelle.
Niki de Saint Phalle prend très tôt conscience de l’importance de la communication et de la nécessité de garder trace de ses performances. Ses Tirs sont des évènements publics, participatifs et documentés auxquels de nombreux Nouveaux Réalistes prennent part avec enthousiasme. Elle invite également des amateurs à tirer eux aussi sur la toile, au hasard. L’œuvre trouve alors sa forme définitive, sous l’impulsion du public.
En s’emparant d’une carabine pour tirer sur ses compositions et "faire saigner" sa peinture, l’artiste bouleverse le monde de l’art. Un geste fort qui fait le lien entre sa violence et celle de l’époque. Pour Niki de Saint Phalle, tirer est une libération tant du point de vue de ses expériences traumatisantes personnelles que de sa condition de femme, et de surcroît de femme artiste.
Car si les Tirs sont aujourd’hui des performances iconiques de l’artiste qui lui ont permis de s’affirmer au sein de la scène artistique, la série fut très critiquée pour sa violence qui suggère une appropriation d'un comportement assigné au genre masculin. Ainsi, par ce geste, elle retourne la violence contre le cadre même de la peinture et de l’ordre établi.
En tirant sur moi, je tirais sur la société et ses injustices. En tirant sur ma propre violence, je tirais sur la violence du temps.
À une époque où l’art restait largement dominé par les hommes, Niki de Saint Phalle imposa sa voix. Aujourd’hui encore, les éclats de couleurs continuent de résonner comme autant de coups de feu contre les injustices et les carcans.
Niki de Saint Phalle, Photo de la Hon repeinte, 1979 (détail)
Expositions
26 juin 2025 - 4 janvier 2026
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Jean Tinguely, Estampe rehaussée du Cyclop, avec dédicace à Seppi Imhof, 1977. Feutre, stylo à bille, pastel gras et collage sur sérigraphie couleur. 65 × 50 cm. Museum Tinguely, Bâle/un engagement culturel de Roche. Donation Josef Imhof.
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