La peinture de paysage

La peinture de paysage

12 January 2011

Le Sacrifice d’Abraham, Annibale Carrache - Paris, musée du Louvre © RMN / Gérard Blot





La peinture de paysage nait assez tardivement en tant que genre à part entière. En effet, durant la Renaissance, le paysage n’est pas encore reconnu comme le sujet d’un tableau mais seulement décor au sein duquel se déroule une scène historique ou mythologique.



C’est à la transition du XVIe et du XVIIe qu’une première étape est franchie grâce aux décorations à fresque réalisées dans les palais italiens où le paysage prend une place prépondérante (Annibale Carrache). Mais il reste avant tout un support de la narration. Quelques décennies plus tard, Nicolas Poussin et Le Lorrain feront du paysage un personnage à part entière de leurs œuvres. Cette période est celle dite du paysage classique, où la nature omniprésente est idéalisée, « arcadienne », le reflet de la scène historique représentée.

Le XVIIe siècle voit également d’autres artistes représenter le paysage d’une manière plus naturaliste, cherchant à montrer les rapports entre l’homme et une nature plus sauvage (Rembrandt, Rubens). Ce mouvement « baroque » du paysage conduira à l’utilisation qu’en feront les artistes romantiques à la fin du XVIIIe et durant le XIXe siècle : un paysage où le pittoresque et le sublime sont omniprésents et servent d’allégorie du sentiment du personnage représenté.

Au milieu du XIXe, l’école de Barbizon aura une approche très différente. A la suite des travaux d’étude du paysage, et particulièrement des recherches scientifiques de Cuvier ou Brongniart, le paysage devient le sujet même du tableau : l’arbre est notamment élevé au rang de grande figure. Les peintres impressionnistes poursuivront cette recherche picturale en décomposant le paysage et en tentant d’en reproduire les variations infinies. Le paysage prend alors une place beaucoup plus importante, devenant un genre essentiel dans le peinture officiel, conduisant à une présence fréquente dans les œuvres présentées dans les différents salons tout au long du siècle : d’abord les Salons officiels puis ceux des Refusés, des Indépendants…











 
 



 

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