Plus connu pour son célèbre tableau Le Radeau de la Méduse conservé au musée du Louvre, Théodore Géricault peint ce portrait de lionne vers 1819, probablement d’après une pensionnaire de la ménagerie du Jardin des plantes.
Le romantisme du peintre ne s’exprime-t-il pas dans l’exotisme de ce fauve qui évoque l’ailleurs ? Une certaine mélancolie pourrait même être décelée dans le regard profond de l’animal captif.

La représentation de lionnes n’est pas commune, toute la gloire étant plutôt attribuée au roi des animaux : le lion. Pourtant, la structure sociale de l’espèce, unique chez les fauves, repose largement sur les femelles. La base de la troupe est composée de lionnes apparentées entre elles, tandis que les mâles entrent et sortent par « coups d’état ». D’ailleurs, lorsqu’une coalition de mâles prend la tête du groupe, ces derniers tuent souvent la totalité des lionceaux, assurant ainsi l’exclusivité de leur descendance. Les lionnes, en plus d’élever les petits, sont chargées de rapporter le repas ! Elles sont en effet beaucoup plus efficaces à la chasse que les lions qui dépendent ainsi souvent des dames pour se nourrir.

Le lion d’Afrique (Panthera leo leo) est aujourd’hui présent dans la zone sub-saharienne du continent. L’espèce est considérée comme vulnérable. Saviez-vous que l’on trouve également des lions en Inde ? En effet, 300 individus d’une sous-espèce d’Asie (Panthera leo persica) persistent dans la forêt de Gir, au nord-ouest du pays.

Article rédigé par le Fonds de Dotation pour la Biodiversité

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