Coup de projecteur sur l’artiste Dalila Dalléas Bouzar exposée dans notre parcours d’art MUSE DECOUVERTE
Artiste contemporaine poétique et engagée
Dalila Dalléas Bouzar naît en 1974 à Oran, en Algérie. Elle grandit à Paris et témoigne très jeune d’aptitudes pour le dessin. Après des études supérieures en biologie, elle renoue avec l’art et s’initie à la peinture à huile qui devient son médium technique de prédilection. Elle s’inscrit à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, dont elle sort diplômée en 2003. Depuis, l’artiste a gagné plusieurs prix et présente de nombreuses expositions.
Artiste contemporaine au style figuratif, sa peinture se concentre essentiellement sur la figure humaine à travers des séries de portraits, d’autoportraits et de nus. Ses thématiques interrogent sur la condition des femmes, pointent du doigt les inégalités et parlent encore de quêtes identitaires et spirituelles.
Dans ses œuvres, Dalila Dalléas Bouzar rejoint les débats et les démarches des artistes féministes, comme Niki de Saint Phalle, Louise Bourgeois, ou plus récemment l’artiste indienne Nalini Malani, ou l’afghane Kubra Khademi.
Son art, à la fois poétique et engagé, s’exprime autant par les moyens classiques de la peinture et du dessin que par la broderie ou la performance. Dalila n’hésite pas à se mettre elle-même en scène.
Portraits aux figures maquillées et performances
L’artiste emploie la technique classique de la peinture à huile, qu’elle applique directement sur la toile, dans ses portraits et autoportraits dont le fond est rarement peint : toute l’attention se porte sur les visages de ses modèles. Ces derniers sont souvent maquillés d’un masque tribal, s’en dégage ainsi une part de mystère et de spiritualité. La représentation du corps féminin est au centre de son art.
Ainsi, dans son œuvre Princesses, l’artiste représente des visages de femmes. Ces visages sont directement inspirés des portraits photographiques réalisés par Marc Garanger, alors qu’il était chargé de recenser les femmes des villages reculés durant la guerre d’Algérie. Cette œuvre nous permet de ne pas oublier le sort de ces femmes durant cette période et de mettre en avant tout le respect qu’elles méritent. En concentrant notre attention uniquement sur leurs visages positionnés sur un fond noir, assortis de quelques bijoux traditionnels mais présentés tous ensemble, l’artiste nous indique que ces femmes sont soudées par leur histoire et nous invitent à ne pas oublier. Une œuvre à contempler dans nos parcours MUSE DECOUVERTE, pour le moment disponibles à Saint-Dizier, Maubeuge et Barentin.
L’artiste a également recourt aux performances comme dans son œuvre Vaisseau Infini, monumentale broderie réalisée à Tlemcen avec des brodeuses algériennes. Présentée en ce moment au Palais de Tokyo, Vaisseau Infini se déploie sous la forme d’une grande tente qui accueille le public et de nombreux événements performatifs jusqu’au 7 janvier 2024 !