Palais augmenté : les 19 et 20 juin au Grand Palais éphémère (gratuit)
La Rmn - Grand Palais et Fisheye vous invitent à découvrir Palais augmenté les 19 et 20 juin 2021 au Grand Palais Ephémère.
Les artistes sont à l’avant-garde des techniques et des évolutions sociales et culturelles, s’emparant de la technologie pour expérimenter, s’exprimer et créer. Palais Augmenté met à l’honneur les artistes, pour qui la perception du réel est un appel à la créativité, en leur proposant une plateforme d’expression exceptionnelle : investir l’espace du Grand Palais Éphémère, et y révéler de multiples points de vues augmentés, sous la forme de créations originales in situ.
Découvrez en plus sur les cinq artistes de Palais Augmenté
HanaHana de Mélodie Mousset (née en 1981, Abu Dhabi, vit à Zurich)
HanaHana est une expérience en réalité virtuelle et augmentée qui évolue depuis 2016. Centrée autour du rapport au corps, cette œuvre emprunte la forme du jeu interactif et collaboratif, et constitue un environnement fantaisiste immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques, et y faire fleurir des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Dans ce monde surréel, les bras sont non seulement des extensions des joueuses et joueurs, qui multiplient leurs corps à l’extérieur d’eux même, ce sont aussi des preuves matérielles de leur passage dans ce vaste bac à sable collectif. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, aussi virtuel que réel.
Contre-Plongée (Des fleurs pour Suzanne Clair) de Lauren Moffatt
Première mondiale
Lauren Moffatt est une artiste d’origine australienne travaillant avec la vidéo, la performance et les technologies immersives.
Avec Contre-Plongée, l’artiste transforme le Grand Palais éphémère en un conservatoire rempli de fleurs fantastiques. Le public se fond dans cet environnement à l’échelle d’un insecte, et explore un imaginaire où les espèces sont interconnectées. Les plantes et les fleurs de l'œuvre en réalité augmentée ont été créées en associant peinture traditionnelle et techniques numériques, comme le scan photogrammétrique. L'échelle macroscopique des coups de pinceau, généralement vus de très loin, donne l'impression au visiteur d'être minuscule, révélant des détails aisément manqués du point de vue humain habituel. Flowers for Suzanne Clair est un corpus d'œuvres sur le lien entre l'humain et le non-humain, enraciné dans des problématiques contemporaines comme la fabulation spéculative, les romans de JG Ballard et ceux d’Ursula Le Guin.
Genius Loci de Theo Triantafyllidis
Première mondiale
Theo Triantafyllidis (né en 1988, Athènes, Grèce) est l’un des artistes les plus passionnants de la scène artistique des nouveaux médias d’aujourd’hui. Il crée des mondes et des systèmes virtuels complexes où le virtuel et le physique se confondent de manière étrange, absurde et poétique.
Genius loci, une installation augmentée à grande échelle et spécifique au Grand Palais éphémère, est une interprétation ludique et décalée du concept de Genius Loci, l’esprit du lieu. Une créature géante réside sous la voûte du Grand Palais éphémère, flotte dans les airs en se parlant à elle-même et au public, commente la situation actuelle, et revient sur, l'architecture, la culture, l'emplacement et l'avenir du bâtiment. La créature est arrogante, aguicheuse, sournoise, tour à tour odieuse et adorable. Elle se déplace dans les airs en prenant diverses poses, interpellant le public et l’engageant à jouer avec elle. Cette rencontre avec l’humour et le sublime rapprochera les visiteurs dans une expérience commune avec le virtuel.
Where to go from here? de Manuel Rossner
Première mondiale
Né en 1989 à Heilbronn, en Allemagne, Manuel Rossner crée depuis 2012 des espaces digitaux et des mondes virtuels dans lesquels il explore l'impact des évolutions technologiques sur les sociétés et les arts.
Where to go from here? investit le Grand Palais éphémère par un parcours de sculptures digitales. Les visiteurs découvrent l'œuvre avec leur smartphone, en suivant un avatar en réalité augmenté au sein de l’espace. Ils sont guidés à la frontière des mondes physiques et virtuels par Rossner, qui soulève la question : quelles sont les nouvelles technologies qui définissent notre société actuelle ? Rossner propose de nouvelles innovations techniques à l’un des sites historiques des expositions universelles, par ses algorithmes dynamiques modernes. L’esthétique soignée de l'œuvre, “signature du présent” (Byung Chul-Han) représente l’ère digitale dans laquelle vitesse, flexibilité et gamification des rapports sont idéalisés. L’installation en réalité augmentée Where to go from here? met en lumière l’influence des nouvelles technologies sur le monde, par les mécaniques de gamification, et la “jouabilité” attendue de la vie quotidienne de nos jours.
Des empreintes sur la grève de Mélanie Courtinat
Première mondiale
Mélanie Courtinat (1993) est une artiste et designer d'interaction française basée à Paris. Au sein de sa pratique, elle crée des mondes et des environnements spéculatifs à l'aide de supports numériques tels que la réalité virtuelle et augmentée, la 3D et les jeux vidéo.
Des empreintes sur la grève est une installation interactive multi-utilisateurs utilisant la réalité augmentée. Les visiteurs sont ainsi invités à déambuler, entre virtuel et réel, et à faire l'expérience d'un espace en évolution permanente, tout en laissant derrière eux une trace de leur passage sous la forme d'une ébauche de silhouette à laquelle les autres peuvent se "connecter". L'œuvre s'inscrit dans la lignée du travail de l'auteure autour des mécanismes de jeu vidéo, et interroge ici la notion de "ghost" des jeux de course, et souligne plus globalement l'impact d'une présence au sein d'un espace virtuel.