Quelques grammes de paradis
Quelques grammes de paradis
Quand je regarde ce collier ce ne sont pas les diamants qui me font rêver, mais les perles qui le composent. Car ces dernières ont une histoire lointaine qui prend naissance au milieu du Pacifique. Je pense à la Polynésie française et à la perle noire de Tahiti - qui, à propos, n’est ni noire ni tahitienne. Les polynésiens l’appellent « poe rava », la « perle foncée », et ses couleurs sont variées : aubergine, argent ou encore plume de paon. Elle est généralement cultivée aux Tuamotu, ensemble de 78 atolls perdus entre Tahiti et les Marquises.
Mais saviez-vous qu’il existe un lien étroit entre ces îles paradisiaques et la fureur destructrice des volcans ? Pour le comprendre, enfonçons-nous sous terre. Nous voilà sur la plaque Pacifique, épaisseur de roches d’environ 100 km. Plus profondément dans un manteau rocheux et solide, un immense panache de roches brulantes laisse s’échapper de fins « plumets ». Ils perforent la surface donnant des îles volcaniques telle Hawaï. Mais la plaque se déplace vers le nord-ouest, éloignant les volcans de leur source magmatique. Pendant ce temps, de microscopiques organismes marins s’accrochent aux bords de l’île, formant une barrière de corail. Avec l’enfoncement de la plaque, la barrière s’éloigne des terres et le lagon se développe. A terme, le volcan disparait laissant la place à un atoll, lieu de culture de l’huître perlière.
Alors, si vous ne pouvez visiter ces contrées lointaines, rêvez donc avec une perle noire de Tahiti.