L’académisme : un style officiel dicté par l’Académie des beaux-arts, en France.
Histoire de l'Académie
Le terme académie désigne à la fois un groupe de savants reconnus, qui jugent les productions dans leurs disciplines: les sciences, les arts..., et le lieu où ils se réunissent pour débattre. La première Académie en France fut créée par Richelieu en 1635 : l'Académie française. Elle avait pour but de surveiller et de perfectionner la langue française. En 1648, l'Académie royale de peinture et de sculpture est créée pour contrôler les productions artistiques mais aussi pour protéger les artistes. Après la Révolution, elle fut renommée Académie des beaux-arts.
Les règles de l'Académie
Depuis sa création, l'Académie des beaux-arts est sévère. Elle dicte des règles que l'artiste doit suivre scrupuleusement. Elle classe les genres de peinture:
la peinture d'histoire est le plus noble des genres, l'artiste doit représenter des faits de l'histoire ou de la littérature antique
le portrait est apprécié par les particuliers
le paysage, la nature morte et les scènes de genre sont considérés comme moins importants
Dans chaque genre, l'artiste doit mettre l'accent sur la figuration humaine et le nu, très apprécié, plus que sur le reste du décor.
Rentrer à l'Académie
Les jeunes peintres sont formés à l’École des beaux-arts. Ils doivent présenter un "morceau d'agrément" à l'Académie. Au concours annuel, les meilleurs élèves, qui remportent le prix de Rome, partent étudier les grands maîtres de la Renaissance, en Italie. De retour en France, ces artistes sont assurés d'une grande carrière.
Le Salon
Le Salon officiel, dirigé par l’Académie des beaux arts, présente les productions de ces peintres. Ceux qui ne répondent pas aux critères de peinture de l’Académie sont refusés. Le Salon était très important pour ces artistes car ils étaient exposés devant tous les amateurs parisiens. C’était un excellent moyen de se faire connaître et de vendre ses œuvres.
Au XIXe siècle, l’Académie veut que les peintres représentent des sujets nobles et qu'ils maîtrisent le dessin. Les grands modèles sont les peintres de la Renaissance comme Raphaël et ceux du néo-classicisme français comme David. L’académisme a souvent été critiqué, car ces règles strictes peuvent empêcher la créativité de certains artistes. Les impressionnistes, très appréciés de nos jours, s’opposaient à ce système trop rigide. Aujourd’hui, on essaie de remettre les peintres académiques en valeur.
Alexandre Cabanel (1823-1889)
Ce peintre a eu une carrière glorieuse. Il fut très apprécié de son temps. En 1863, il présente au salon La Naissance de Vénus. Le corps de la femme est idéalisé. Il ne présente aucun défaut.
Jean-Léon Gérôme (1824-1904)
Cet artiste se passionne pour l'antiquité. Il aime restituer les moindres détails de cette époque passée. Pour cela, il étudie beaucoup les ouvrages et les représentations antiques, pour être le plus fidèle possible. Il s'opposera fortement au mouvement impressionniste qui était pour lui un "déshonneur" à l'art français. Il sera pendant longtemps professeur à l'École des beaux-arts, enseignant cette peinture académique qu'il aime tant à ses élèves. Une exposition se déroule au musée d'Orsay en ce moment sur cet artiste.
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