Arielle Dombasle, marraine de l'exposition Mexique
Arielle Dombasle, la plus mexicaine des artistes françaises, est la marraine de l’exposition Mexique.
4 octobre 2016
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Nathalie Gillart
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Elle a vécu ses 18 premières années au Mexique où son grand-père, résistant de la première heure, a été envoyé par le général de Gaulle fonder la France libre en Amérique, puis a été nommé ambassadeur de France au Mexique.
Arielle Dombasle au MexiqueLe Mag Grand Palais : Quelle est l’empreinte artistique de cette enfance mexicaine ? Arielle Dombasle : Elle est si vaste, si profonde, si fondamentale qu’il est difficile de la réduire à quelques noms. Je suis sculptée par le Mexique, infusée par ses artistes et son iconographie, sa culture populaire et son artisanat – le plus beau du monde ! Je suis imprégnée de la grande et récente ferveur catholique, du mysticisme, des mystères de la culture préhispanique et de la candeur de l’esthétique indienne.
Le Mag GP : Vous avez choisi votre pseudonyme Arielle Dombasle en souvenir de votre maman, disparue tôt quand vous aviez 11 ans. Quel rapport avait-elle avec le Mexique ? AD : Ma mère était la grâce même. C’est pour cela que j’ai voulu porter son nom, elle qui a eu une vie si courte. J’ai voulu prolonger, en portant son nom, sa vie en double. Elle adorait le Mexique et prenait beaucoup de photographies du pays. Elle avait rencontré Bravo ; elle était très inspirée par l’immense Eisenstein et elle chantait boléros et charangos, la musique merveilleuse populaire.
Le Mag GP : Pour la Fête des Morts, vous chanterez au Grand Palais le 26 octobre*. Comment avez-vous vécu cette fête au Mexique ? AD : La fête des morts « Dia de los muertos », je l’ai fêtée avec vénération tous les ans pendant dix-huit ans ! J’ai croqué des crânes en sucres, suivi des pèlerinages, allumé le bois sacré, copal, « Alumbrada » apportant des offrandes sur les tombes.
Pour permettre aux morts un meilleur voyage, nous chantions des velorios incantatoires (des veillées), nous dansions autour des tombes pour la renaissance des âmes. L’une des plus belles nuits des morts que j’ai vécue, c’était sur l’ile du Lac de Patzcuaro. C’est là qu’en 1948, mon adorable Man’ha Garreau-Dombasle (la grand-mère maternelle d’Arielle Dombasle), a rencontré un tout jeune homme qui faisait du stop. Elle le prit dans sa voiture. Il s’agissait du tout jeune écrivain nord-américain Ray Bradburry, venu lui aussi le jour des Morts, découvrir les plus magiques rituels du pays - Noche de los muertos. Il s’en suivit une amitié de soixante ans ponctuée par une longue correspondance dont le climax était les lettres, rituel échangé le jour des morts. Il lui dédicacera son livre le « halloween tree » fête nord-américaine.
*Retrouvez Arielle Dombasle au Grand Palais le 26 octobre pour La Fête des Morts
Elle chantera pour cette occasion avec Nicolas Ker quelques titres de leur prochain album (dont la sortie est annoncée le 14 octobre) La Rivière Atlantique.
Un « concert rock black magic un fleuve qui nous mènera de l’Enfer au Paradis, La Rivière Atlantique ! Pour la Noche de los muertitos » (Arielle Dombasle)
Ecoutez un titre de l’album (I’m not here anymore, Arielle Dombasle et Nicolas Ker)
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