Des chats, des chiens...
Au début, certaines œuvres s’imposent. Des œuvres célèbres, bien sûr. C’est ainsi que pour la section consacrée aux chats, j’ai choisi de montrer le Rendez-vous des chats de Manet, le Chat blanc de Bonnard, le délicieux Chat assis de Steinlen. Il correspond parfaitement à l’image que nous nous faisons aujourd’hui du chat, installé sur son coussin, paisible, et qui se laisse contempler.
Dans les portraits de chiens, par exemple, je savais d’emblée que je voulais exposer le Chien de Giraud, un marbre conservé au Louvre. D’abord, c’est une sculpture magnifique, ensuite, son sous-titre est « Fidélité, courage, vigilance, agilité » - vertus qui sont illustrées par des reliefs sur la plinthe du socle. C’est un parfait exemple de portrait d’animal, dans lequel la beauté physique et la beauté morale se confondent. Giraud n’est pas un sculpteur célèbre, c’est le moins qu’on puisse dire, mais cette œuvre est tellement admirable et significative qu’elle était indispensable. Par ailleurs, elle n’est pas fragile, et je savais le Louvre l’avait déjà prêtée à des expositions.
Le Louvre comme Orsay ont d’ailleurs été très réactifs et généreux. Le Prado à Madrid a prêté le Combat de chats de Goya – une œuvre très étonnante car on n’attend pas Goya dans ce domaine-là… -, le MoMA à New York a répondu tout de suite à notre demande concernant le Vol de martinets de Ballà… Par ailleurs, les musées de région ont été formidables : Besançon, Béziers, Bièvres, Dijon, Langres, Lille, Montbéliard, Nancy, Pau, Reims, Rennes, Roubaix, Rouen, Strasbourg...