Les Salons artistiques à partir de 1901

18 janvier 2012
Des classiques aux cubistes
Dédié aux beaux-arts, le Grand Palais a vocation, dès l'Exposition universelle terminée, à accueillir les Salons artistiques qui manquaient de place dans la capitale, le Louvre étant devenu trop étroit. Tout au long du vingtième siècle, il accueille des dizaines de salons artistiques, officiels ou indépendants, ce qui fait de lui un acteur majeur de l'histoire de l'art occidental.

 

Voir le média:Le vote du jury lors du Salon des artistes français de 1903
Le vote du jury lors du Salon des artistes français de 1903 © Société des artistes français, cliché Cosimo Mirco Magliocca



 
Le Grand Palais ouvre ses portes pour l'Exposition universelle avec la Centennale, où se confirme le succès des impressionnistes, et la Décennale. Dès l'année suivante, fidèle à sa vocation de palais des beaux-arts, le Grand Palais voit se succéder différents salons. D'abord le Salon des artistes français, baptisé par l'avant-garde de "style pompier", puis le Salon d'automne, siège de la jeune peinture. Enfin le Salon des indépendants où le cubisme se donne comme chef de fil un jeune peintre espagnol inconnu : Pablo Picasso.



Au début du siècle, le Salon est le passage obligé de tout artiste pour montrer ses œuvres et se faire connaître. La plus ancienne institution est le Salon des artistes français (1881), héritier du Salon de peinture créé par Colbert en 1667. Mais sa rigueur et son académisme provoquent des réactions. Le Salon des Indépendants est fondé par Paul Signac en 1884, qui en reçoit les refusés et fait connaître Gauguin, Matisse, Picasso ou Mondrian.



Pour se démarquer de ces Salons printaniers, un autre se crée en 1903 : le Salon d'automne, sous les auspices de Rodin, Carrière, Jourdain… C'est en 1905 qu'a lieu le célèbre scandale de la « cage aux Fauves ». La salle VII attire tous les regards. Les peintures aux couleurs violentes de Matisse, Derain ou Vlaminck, choquent d'autant plus qu'elles sont présentées autour de deux bustes d'Albert Marquet au style très traditionnel. Un critique, Camille Mauclair, parle de « pot de peinture jeté à la face du public », tandis qu'un autre, Vauxcelles, s'étrangle devant ce « Donatello parmi les fauves ». Le fauvisme est lancé, et a ses partisans. N'en fait pas partie le président de la République, Émile Loubet, qui, prévenu de la présence d'œuvres « inacceptables », refuse d'inaugurer le Salon.



Aujourd'hui, « Art en capital » réunit les salons historiques du Grand Palais : Artistes français, artistes indépendants, comparaisons, dessin et peinture à l'eau, nationale des beaux-arts.
 
 

 

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