Odilon Redon (1840-1916)

7 juin 2012

L’Araignée souriante, Odilon Redon - Paris, musée d’Orsay© RMN (Musée d’Orsay) / Jean-Gilles Berizzi




Odilon Redon est élève à Bordeaux auprès de l’aquarelliste Stanislas Gorin, est en contact avec Rodolphe Bresdin qui lui apprend la gravure et fréquente le botaniste Armand Clavaud qui lui enseigne les mystères de la nature. Il effectue un court séjour dans l’atelier de Gérôme à Paris puis s’installe définitivement dans la capitale à partir de 1870 où il se consacre tout d’abord à la réalisation de dessins aux fusains. Il se décide ensuite à les diffuser par l’intermédiaire de la lithographie, essentiel de sa production jusqu’au milieu des années 1890. Son premier album Dans le rêve, est publié en 1879. Il réalise ensuite des planches isolées ainsi que d’autres albums dont notamment La nuit en 1886 et Songes en 1891.

Après deux expositions particulières en 1881 et 1882, il est l’un des fondateurs du Salon des indépendants en 1884 puis participe à la VIIIe (et dernière) Exposition Impressionniste en 1886 ainsi qu’à l’Exposition des XX de Bruxelles la même année.

Odilon Redon, cherche tout au long de sa carrière à substituer à la réalité, le rêve de la réalité ; dans une œuvre emplie d’imaginaire, composée d’une iconographie à la limite du fantastique (Le cyclope 1914). Ces premières œuvres sont teintées d’une philosophie pessimiste représentative d’un symbolisme qu’il côtoie à Paris auprès notamment de Mallarmé. Mais par la suite, les sujets représentés transcrivent une joie de plus en plus intense : la vie et la lumière triomphant de l’ombre lorsqu’il commence à avoir recours à l’emploi de la couleur dans ses réalisations à partir des années 1890. Il interprète alors certaines de ces œuvres dessinées tels que le portrait Les yeux clos produisant au cours de sa carrière des tableaux emprunts de visions évanescentes aux tonalités diaphanes.

L’art visionnaire et fantasmagorique de Redon sera une source d’inspiration dont se réclameront grandement les peintres surréalistes.


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