Votre panier est vide
Besoin d'inspiration ?
Rendez-vous dans le programme en ligne du GrandPalais
Article -
Autour des années 1920, Miró partage son temps entre Paris et Mont-roig, en Espagne. Il développe un nouveau style pictural à travers ses paysages, d'une minutie extrême !
Recherchant avec ferveur cet « absolu de la nature » Miró entend livrer sa « vision extatique » du microcosme que forme la ferme familiale de Mont-roig. Il s’éloigne du fauvisme pour privilégier une écriture plus fine capable de révéler les éléments les plus infimes en leur donnant vie (insectes, fleurs, brindilles). Il peint les objets du quotidien les plus humbles et les animaux en les détaillant minutieusement, tel un miniaturiste. Sa résistance au provincialisme étriqué le pousse à s’isoler de la scène barcelonaise, et fuir, en gagnant Paris. Son premier séjour dans la capitale en 1920 est un coup de poing : « Décidément, plus jamais Barcelone. Paris et la campagne et cela jusqu’à ma mort », écrit-il à son ami Enric Cristófol Ricart.
De retour à Mont-roig le 25 juillet 1921, Miró commence La Ferme (ci-contre) et Paysage catalan, deux oeuvres qui vont l’accaparer jusqu’à l’hiver et lui font pressentir l’importance et la difficulté de la transmutation qu’il veut élaborer à partir du réel. Œuvre de synthèse, La Ferme est avant tout un acte de fidélité envers le lieu où il a fait son apprentissage de l’art et de la vie, au plus près de la nature. Avec une tendresse infinie, Miró se penche une dernière fois sur les êtres et les objets qui ont peuplé son enfance.
Jacques Dupin rapporte que, pour continuer son tableau à Paris, Miró emporta dans sa valise de l’herbe de Mont-roig, « comme un symbole concret, un talisman ». Peints après des études sur le motif très poussées, figures et objets, fermement stylisés, sont isolés de manière à ce que l’on puisse contempler chacun d’eux dans son individualité et ses qualités propres.
On dénote également l’intérêt que Miró porte à la matière et à la texture des objets, ainsi qu’en témoigne le traitement du mur de la ferme, où les craquelures et les lézardes ont été traduites par un jeu subtil de lignes sinueuses, de traits courts et de points.
Chef-d’oeuvre de la période «détailliste» entreprise par Miró en 1918, La Ferme fut acquise, après maintes péripéties, par Ernest Hemingway, qui écrira à son sujet : «Il y a là-dedans tout ce que vous sentez de l’Espagne quand vous y êtes et aussi tout ce que vous sentez quand vous n’y êtes pas, et que vous ne pouvez pas y aller. Personne d’autre n’a été capable de peindre ces deux choses très différentes.»
Retrouvez cette oeuvre et sa période "détailliste" au Grand Palais jusqu'au 4 février 2019 !
Votre panier est vide
Besoin d'inspiration ?
Rendez-vous dans le programme en ligne du GrandPalais
See content : In the fantastic world of Eva Jospin: 8 questions for the artist
Article -
At the Grand Palais, Eva Jospin's "Grottesco" exhibition offers a timeless journey. Mysterious caves, sculpted nymphaea, petrified forests and "embroidered tableaux" come together to form a world apart. In this interview, the artist reveals her sources of inspiration, her relationship with cardboard and embroidery, and the way she turns each viewer into an explorer of her fantastical landscapes.
See content : It's open! Eva Jospin and Claire Tabouret: two new exhibitions at the Grand Palais
Article -
Until March 15, you're invited to explore the fascinating worlds of Eva Jospin and Claire Tabouret, presented in two Grand Palais galleries linked by the same entrance.
See content : A treasure of the Sun King soon to be displayed under the glass roof of the Grand Palais: book your tickets now!
Manufacture de la Savonnerie d’après Charles Le Brun (1619-1690), Tête d’Apollon, détail du 6e tapis de la Grande Galerie du Louvre, laine et lin, 8,82 x 5,94. Paris, Mobilier national
Article -
Seven days only, some thirty carpets on display, a royal setting resurrected: enter the legend of the Sun King, under the majestic glass roof of the Grand Palais. Ticketing is now open!