L'exposition Seydou Keïta ferme ses portes le 11 juillet, il est encore temps d'aller admirer les portraits du maître photographe malien.
Seydou Keïta est né vers 1921 à Bamako (à cette époque capitale du Soudan français). Il ne fréquente pas l’école, et dès l’âge de 7 ans, devient apprenti menuisier auprès de son père et de
son oncle, qui lui offre en 1935 son premier appareil photo, un petit Kodak Brownie.
Seydou Keïta aime tout simplement la photographie et veut donner à ses clients la plus belle image possible. Il positionne la plupart du temps ses sujets, en buste légèrement de trois quart ou en pieds, et utilise des fonds en tissu, à motifs décoratifs, qu’il change successivement au bout de quelques années, tout en les réutilisant parfois. C’est grâce à ces fonds qu’il pouvait à peu près dater ses clichés. Avec les premiers bénéfices de son activité, il acquiert des vêtements « chics », à la mode occidentale, des accessoires, du petit mobilier, un poste de radio, des bijoux mais aussi une voiture et un scooter qui sont gracieusement mis à la disposition de ses clients qui ont le loisir de composer ainsi leur représentation.
La notoriété de Seydou Keïta a été rapide à Bamako, au Mali, et dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. La valorisation de ses sujets, la maîtrise du cadrage et de la lumière, la modernité et l’inventivité de ses mises en scène lui ont valu un immense succès. Le 22 septembre 1960, la République soudanaise proclame son indépendance, Modibo Keïta devient le premier président de la République du Mali, et instaure un régime socialiste. En 1962, à la demande des autorités, Keïta ferme son studio et devient photographe officiel du gouvernement, jusqu’à sa retraite en 1977. Il décède à Paris en 2001.
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