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Pourquoi les peintres se sont-ils mis à la mode des "plaisirs de la plage" ?
Suite de notre série estivale consacrée à "l'appel de l'été" ! De la mer à la campagne, une série d'articles vous accompagne cet été et vous invite à visiter nos deux sites Histoire par l'image et Panorama de l'art pour prolonger vos lectures. Nous vous renvoyons ici à la publication Les Plaisirs de la plage au XIXème siècle.
En normandie, les plages de Granville, Pourville-sur-mer, Dieppe, ou encore Trouville, ont été bien souvent arpentées par les peintres à la recherche d’impressions nouvelles.
Peindre la plage et ses baigneurs, c’est trouver une matière nouvelle pour travailler la couleur, le mouvement et la lumière. Celle de la Normandie a longtemps fasciné et inspiré les artistes. À chaque heure, la lumière change au gré des nuages qui dérivent dans le ciel… éclairant sous un angle nouveau le paysage observé : les impressionnistes ne purent qu’être sensibles à ces jeux de lumière.
Longtemps considéré comme dangereux, le littoral a par ailleurs été réhabilité dans l’imaginaire populaire par les bains de mer aux vertus thérapeutiques. On se souvient de Marcel Proust, enfant asthmatique que sa mère préférait envoyer passer l’été à Cabourg - qui deviendra Balbec dans La Recherche temps perdu -, loin des fleurs et pollens d’Illiers-Combray. L'historien Alain Corbin qualifie ce nouvel élan d’« irrésistible éveil d’un désir collectif pour le rivage ».
Peut-être parce que le temps y est moins favorable que dans le sud, les baigneurs hésitent souvent à se jeter à l’eau. Rappelons que le maillot de bain tel qu’on le connaît fera son apparition en 1920 seulement et que peu de personnes savent nager en cette fin du 19ème siècle : bronzage et corps dénudé ne sont pas acceptés sur les plages ! Ce qui intéresse les peintres, c’est donc la représentation de ces baigneurs et baigneuses, en tenue de plage, plus ou moins chahutés par les embruns.
Sous le pinceau d’Édouard Manet dans Sur la plage et d’Eugène Boudin dans Baigneurs sur la plage de Trouville, la plage se transforme en un salon mondain où chacun tient son rôle. On reste debout ou assis, laissant les enfants jouer plus loin, on converse, on lit aussi ou l’on observe dans un silence religieux les bateaux passer au large… Les tons sont réduits aux blanc, noir, crème et ocre.
Manet représente un couple : l'homme est alangui sur la plage le regard porté au loin ; par contraste, sa femme, dans une tenue plus claire, a le regard perdu dans le livre que l'on devine. Le bleu de la mer tranche avec la plage séparant les deux espaces ; la plage relève du monde social, tandis que la mer représente l'aventure, comme le montrent les voiles tendues des bateaux filant vers l'Ouest.
La comédie sociale peinte par Eugène Boudin bat son plein sur la plage de Trouville où l'on distingue des silhouettes plus ou moins colorées de femmes et d'hommes en habits, conversant sur la plage comme ils le feraient dans un salon. Le ciel laiteux occupe la toile aux deux tiers, tandis que la mer, à marée basse, semble avalée par le sable. Deux enfants de blanc vêtus jouent aux pieds de leurs mères, elles-mêmes en blanc, assises comme au spectacle. Le regard du spectateur, comme ceux de ces deux femmes, se porte plus sur ce qui se joue sur la plage que sur la mer... ; preuve que la plage est "the place to be" quand on appartient à la bourgeoisie triomphante de cette fin de XIXème siècle !
Il faudra attendre la vulgarisation des bains de mer pour que la plage devienne le théâtre des jeux et des baignades... telles que que nous les connaissons aujourd’hui.
À vos maillots, donc !
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L’École Popard au Grand Palais, 1942
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The 1930s marked the democratization of sport. But with the onset of World War II, the Grand Palais changed its face: it became a sports propaganda tool serving the government's ideology. Let’s look back at five key moments that illustrate this shift.
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